Comment soutenir l’enfant afin qu’il apprenne avec plaisir à l’école ?
Dans notre entourage, en tant que parent, grand-parent, oncle, enseignant… nous rencontrons des enfants qui se sentent parfaitement à l’aise à l’école, éprouvant du plaisir à apprendre, bien ajustés au rythme et à la pédagogie scolaire. En revanche, d’autres semblent de premier abord peiner, ne pas être motivés, être incapables de faire des efforts. Certains sont lents, ou ne tiennent pas en place avec des difficultés de concentration : le travail est bâclé, les résultats sont fluctuants. Quelques élèves encore développent des troubles anxieux et ressentent des angoisses ou ont des maux de ventre le matin avant de rejoindre la classe…
L’école est un sujet d’actualité majeur
Au vu de ces constats, ce sujet d’actualité demeure important et complexe. Comment y voir plus clair afin d’aider l’enfant à se sentir bien à l’école ou à surmonter d’éventuelles difficultés scolaires ? Réfléchissons ensemble en élargissant le débat vers des thèmes connexes à l’école.
Des questions à se poser, des pistes de réflexion à explorer pour aider l’enfant
- La réussite scolaire comme une estimation tangible de la valeur personnelle de l’enfant : donne-t-on une place trop importante à la réussite avec, en fond, le spectre de la menace de l’échec ? La pression de l’école est-elle devenue majeure ? Certains parents ne pouvant plus dissocier développement de l’enfant à réussite scolaire…
- Pourquoi la place de l’école a-t-elle considérablement augmenté ces dernières années ? Est-elle tout simplement corrélée à la rareté du travail ? Face à l’école, les attentes des parents sont devenues immenses tant envers l’enfant que pour valider leurs compétences de « bons » parents. Redéfinir le seul rôle fondamental de l’école : donner un socle de connaissances et de culture générale indispensable ? Ou enseigner les bases de la socialisation ? Ou préparer progressivement à la vie professionnelle ?
- Quand parler d’échec scolaire ? Savons-nous bien distinguer échec et difficultés ? Avons-nous les critères rationnels pour relativiser et avoir un regard différent sur les résultats de l’enfant ? Et pour l’enfant qui « ne pense pas » comme un adulte qu’en est-il de sa propre représentation de l’échec ?
- Qu’est-ce-que « apprendre »pour vous ? Etre capable de reconnaître que l’on ne sait pas, être disposé à accepter une incompétence passagère, tolérer une certaine frustration, prendre le risque de ne pas y arriver, avoir suffisamment confiance en soi pour dépasser ses limites ?
- L’épanouissement général de l’enfant est-il finalement plus important que les résultats scolaires ?
Quelques voies à approfondir pour aider l’enfant à mieux vivre sa scolarité
- Aider l’enfant à savoir apprendre est déjà le soutenir sur ce chemin qui nécessite courage, persévérance, frustrations, insatisfactions, approfondissement « de soi et en soi ».
- Cela signifie déjà pour l’enfant guidé par le parent initiateur : « Apprendre à se connaître », à s’accepter, à dépasser sa peur d’apprendre, être à l’écoute de ses besoins, de ses désirs, oser faire des expériences nouvelles … ».
- Soutenir un enfant dans son apprentissage, c’est aussi l’aider à développer ses propres outils : mieux mémoriser, mieux impliquer ses sens, savoir travailler en groupe, demander de l’aide…
- C’est encore l’aider à trouver sa motivation propre pour investir personnellement l’école.
- C’est permettre au quotidien également un dialogue fluide et sans entrave entre l’enfant, ses parents et son (sa) maître (maîtresse).
- C’est aussi être à l’écoute de son enfant et sentir lorsque la souffrance psychologique (stress, angoisse, phobie scolaire, anxiété de performance, trouble de l’attention, mal-être…), empêche les apprentissages.
- Etre parents c’est enfin s’inquiéter lorsque cela est réellement justifié. Et c’est faire appel à un « Tiers » compétent et professionnel qui pourra comprendre, aider l’enfant et ses parents. Une prise en charge peut alors s’avérer nécessaire. Cela suppose que le praticien sache identifier et comprendre l’origine des difficultés de l’enfant qui doivent être discutées et partagées avec l’enfant et les parents. Les parents doivent toujours être impliqués dans cette démarche et ont aussi besoin d’être aidés (guide parentale), car il y a de la souffrance, des doutes et des peurs au plus profond d’eux-mêmes.