Les femmes abordent-elles le monde du travail de la même manière que les hommes ?
Notre société semble proposer de plus en plus de métiers différents aux femmes lorsqu’elles ont des diplômes et de fortes compétences. Néanmoins nous avons encore des faits statistiques qui disent que des progrès importants pourraient être réalisés. En effet, les femmes ont en moyenne des salaires inférieurs aux hommes, y compris au même poste et expérience égale. Elles n’accèdent pas autant aux fonctions clés du management et de la Direction Générale, sont confrontées à des difficultés spécifiques dans l’exercice de leur autorité et leur légitimité. Parfois, elles ont été amenées à s’adapter à des codes plus particulièrement masculins du milieu du travail.
L’entrée des femmes dans le monde professionnel leur a permis en quelque sorte d’obtenir un second « statut et métier » en plus du métier « de mère » pour la plupart. Pour cela elles ont dû développer des aptitudes dites traditionnellement masculines : la rigueur, le sens de la rationalisation, la recherche de la performance, du gain et de la productivité. Elles ont aussi dans un premier temps dû gommer certains aspects de leur part dite « féminine » : empathie, intuition, compassion, manifestation des émotions… Parfois jusque dans le choix d’une tenue vestimentaire.
Aujourd’hui, les lignes bougent. Les hommes s’intéressent de plus en plus à leur part féminine dans le management, les relations interprofessionnelles, le travail en équipe, et même au sein de la sphère privée.
Serait-il intéressant, alors, pour certaines femmes de libérer plus leur caractère « masculin » et pour d’autres de développer et d’assumer « la féminité » au travail ? Il peut aussi s’agir pour elles de mieux s’ajuster à un environnement professionnel spécifique qui demanderait d’activer davantage la part masculine plutôt que la part féminine, ou l’inverse ou parfois les deux ! Comment accompagner les femmes au sein du travail pour qu’elles soient plus en harmonie avec leurs besoins, leurs désirs, leurs valeurs, et mieux en phase avec les spécificités de leur fonction et de leur métier ?
Développer plus de « masculin », dans le travail, serait-ce alors pour les femmes ?
- Décider de ne plus être trop disponible, serviable
- Etre lucide dans la gestion et la hiérarchisation de ses propres priorités
- Apprendre à devenir « politique » au sein de l’entreprise
- Savoir se rendre visible, oser communiquer sur ses réalisations, ses points forts
- Etre prête à relever des défis
- Oser prendre des risques calculés pour sortir de sa zone de confort
- Décider de prendre du temps pour développer « son réseau professionnel »
- Faire des choix de carrière qui pourraient impliquer des renoncements personnels ou des aménagements de vie familiale
- Exprimer et assumer ses compétences avec les hommes, et avec son propre style
- Prendre la parole en premier en réunion
- Etre assertive, savoir dire non
- Assumer sa volonté de gagner
- S’auto-féliciter, s’encourager, cultiver l’optimisme
- S’appuyer avant tout sur ses qualités plutôt que de s’attacher plus encore à dépasser ses imperfections
Et comment… Développer « le féminin » si cela s’avère opportun pour les femmes ? S’agirait-il dès lors pour les femmes de ?
- Trouver sa place au sein d’une entreprise à majorité masculine
- Créer son propre style de management en tant que femme
- Dépasser la peur de ne pas être à la hauteur
- Identifier les croyances limitantes de « femme » pour s’autoriser à réussir
- Apprendre à utiliser sa sensibilité, son intuition, comme un atout
- Prévenir le stress « de la double journée »
- Rechercher un équilibre vie privée-vie professionnelle
- Chasser la culpabilité lorque l’on est mère
- Etre plus dans la maîtrise de soi que le contrôle de soi
- Valoriser les qualités professionnelles et humaines des collaborateurs
- Se sentir légitime en étant femme et professionnelle…
Peut-être la lecture de cet article vous apportera-t-elle quelques idées ou pistes nouvelles pour mieux vous ajuster à votre environnement professionnel que vous soyez une femme ou un homme ?